Surnommé L’Âme de Montmartre, figure emblématique de la bohème parisienne, le comte Henri de Toulouse-Lautrec était issu d’une lignée de très puissants seigneurs féodaux ; lesquels descendaient de l’un des six grands fiefs relevant de la couronne de France : le comté de Toulouse créé par Charlemagne, l’an 778, au lendemain de la défaite de Roncevaux.

Grand peintre, redoutable affichiste de la Belle Époque, Henri de Toulouse-Lautrec (1864-1901), outre ses talents artistiques, avait tout pour devenir un héros légendaire : l’homme était alcoolique, victime de crises de delirium tremens, régulièrement interné en psychiatrie ; qui plus est passionné par les mœurs des prostituées…

Produit d’une union consanguine, à une époque, le dix-neuvième siècle, où il était encore courant de se marier entre cousins afin de conserver leur intégrité aux patrimoines, et, ainsi, éviter la division des fortunes entre plusieurs familles : Lautrec, victime d’une maladie dégénérative affectant le développement de ses os, souffrait d’un insurmontable handicap, sa taille adulte ne dépassant pas 1 mètre 52…

Décédé à l’âge de trente-six ans, à la fin de sa vie, Toulouse-Lautrec avait déserté Montmartre et élu domicile dans une maison close, rue des Moulins ; c’est là, en ces lieux qui fascinaient le Tout-Paris et la clientèle touristique internationale, que le peintre connu pour avoir chroniqué les soirées les plus extravagantes du Moulin Rouge, avait voulu que s’achevât sa vie d’artiste.